Verrues génitales ou condylomes : raison de plus de se faire vacciner ! Lorsqu'on parle du vaccin contre les papillomavirus et le cancer du col de l'utérus, on oublie bien souvent de mentionner que ce vaccin recommandé aux jeunes filles par les autorités de santé protège également contre les verrues vaginales ou condylomes, des affections sexuellement transmissibles de Le cancer du col de l'utérus est dû àdes virus appartenant àla famille des papillomavirus. Deux types de papillomavirus sont responsables de la grande majorité des cancers du col, les types 16 et 18. C'est la raison pour laquelle le vaccin protège contre ces deux souches virales. Mais le vaccin dénommé Gardasil®, recommandé par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), est aussi dirigé contre deux autres souches de papillomavirus : les types 6 et 11. Quel est l'intérêt d'offrir cette protection virale supplémentaire ? Certes, les souches 6 et 11 contribuent, elles aussi, un peu au cancer du col de l'utérus, mais bien plus aux verrues génitales. Les condylomes sont des infections sexuellement transmissibles. Ils se contractent chez les adultes jeunes, hommes et femmes, lors d'un rapport sexuel quel qu'il soit. Et ce, très facilement, puisque le risque pour qu'une personne porteuse de condylome transmette cette affection après un seul rapport est de l'ordre de 60 à70%. Certes, l'emploi du préservatif diminue le risque de transmission mais ne protège pas complètement. Or les condylomes sont très fréquents et le nombre de cas s'est très fortement accru depuis le milieu des années 80. 1% de la population sexuellement active (de 18 à49 ans) serait atteinte de condylomes. Aux Etats-Unis, chaque année, entre 500.000 et 1 million de nouveaux cas sont estimés. Dans 90% des cas, ils sont provoqués par des papillomavirus de types 6 et 11, contre lesquels le vaccin Gardasil® protège. Le vaccin contre le cancer du col de l'utérus a donc également cet avantage important de prévenir chez les jeunes femmes les condylomes ou verrues génitales. Rappelons que les traitements des condylomes sont douloureux et qu'ils ont des conséquences psychologiques. Quant au risque de récidive, il n'est pas négligeable du tout... A savoir Le vaccin contre les papillomavirus ne protège pas à100% contre le cancer du col de l'utérus. La réalisation régulière de frottis reste donc indispensable !